Les plantations de cardamome et de thé à Munnar
Après l’effervescence des villes, nous rendre à Munnar fût une parenthèse nature très appréciée. Nous avons séjourné dans la guesthouse Rose garden (si cela vous intéresse voici le lien du logement) nichée au cœur des montagnes et tenue par une famille indienne passionnée de botanique et productrice de cardamome.


Notre première journée s’est résumée à se balader dans l’immense jardin de notre hébergement qui possédait entre autre du cacao, de la noix de muscade, de la vanille, des roses, et bien d’autres merveilles et à marcher au milieu d’immenses plantations de cardamome situées en contrebas du logement. Le soir, nous avons eu la chance de cuisiner avec la famille qui nous a confié une délicieuse recette de poulet aux légumes à l’indienne (voir la recette).
Le lendemain, nous nous sommes rendus aux fameuses plantations de thé de Munnar. Ces petits bosquets verdoyants découpaient les vallées avec une harmonieuse symétrie. Nous nous sommes promenés toute la matinée dans les allées sous un temps délicieux. En cherchant bien, nous arrivions à trouver de temps à autre de petits camélias sur les plants de thé à la délicate odeur de fleur d’oranger. Cette matinée paisible nous permit de recharger les batteries avant de retourner dans l’affluence des villes.

Coimbatore
Coimbatore fut pour nous un moment riche en olfaction. En effet, aux alentours de Coimbatore se trouvaient les entreprises productrices de jasmin, tubéreuse, rose, vétiver et bien d’autres matières encore. Nous avons été accueillis chaleureusement par ces entreprises qui ont accepté de nous ouvrir leur porte. Des champs à l’usine, nous avons pu suivre et comprendre le processus de traitement de ces matières emblématiques de l’Inde.
Vous retrouverez le détail de nos découvertes dans les articles sur le jasmin et la rose.


Wayanad
Notre semaine à Wayanad fut assez complète. Nous avons eu la chance de rendre visite à un producteur de café qui travaillait la qualité Robusta d’une manière assez particulière. En effet, il faisait du « Washed coffee » : ce procédé consiste à retirer la pulpe du fruit, laver la graine et la faire sécher durant 3-4 jours. Ce processus diffère du processus plus courant qui permet d’obtenir le « cherry coffee » : la graine est séchée avec la pulpe et prend ainsi le goût cerise-fruit rouge de la peau. La qualité « washed coffee » est ainsi une qualité plus « premium » surtout vendue en Italie, cette qualité permet d’avoir le goût pur de la graine de café non impacté par la pulpe.

Quand nous sommes arrivés chez ce producteur, une dizaine d’employés retournaient à l’aide de leurs pieds ou d’un grand râteau l’ensemble des graines répandues sur le sol. Elles avaient donc été préalablement libérées de leur pulpe et lavées et étaient dans leur processus de séchage au soleil.
Pour la récolte du café, le producteur nous expliquait qu’il y avait une floraison par an après les fortes pluies de janvier. Cette floraison donne des graines qui seront récoltées quasiment un an après, en décembre.

Nous avons également eu la chance de voir chez ce même producteur du poivre vert (baie récoltée immature donc encore verte) et noir (baie récoltée juste avant maturité) en train de sécher au soleil.


Durant notre séjour à Wayanad, nous avons aussi pu assister à l’extraction de l’huile de coco raffinée à partir de coprah. La coprah est le nom donné aux morceaux de chair de noix de coco séchés. L’huile est ensuite extraite mécaniquement par pression à froid.

Mysore

A Mysore nous nous sommes rendus dans une petit boutique qui fabriquait des sculptures en bois de santal. En discutant avec le marchand, nous avons pu aller dans l’arrière boutique et voir les sculpteurs au travail.


C’était génial de pouvoir sentir ce bois à l’odeur si particulière. L’ensemble de la boutique diffusait cette odeur lactée enveloppante. Un vrai délice !
Les backwaters
Les backwaters, un réseau de canaux de différentes largeurs, est une destination bucolique et paisible de l’Inde. Les gens s’y déplacent en bateaux et il est même possible de dormir sur les bateaux pour vivre l’expérience en immersion totale.
Nous, nous avons fait le choix de dormir sur une petite île au milieu des canaux dans une maison d’hôtes. Notre logement était un peu à l’écart et avait pour vue une immense étendue de rizières.

Chaque déplacement hors de l’île se faisait en empruntant une petite barque tenue par un homme qui ramait jusqu’à la rive opposée du canal. Nous avons adoré l’ambiance que cela créait, nous étions totalement dépaysés.
Le lendemain de notre arrivée, nous avons passé la journée à sillonner les canaux en alternant entre larges et plus étroits canaux. Cela nous a permis d’observer la vie des habitants en bord de rive et la délicate végétation bordant les rives. Nous avons même eu la chance d’observer de notre bateau le coucher de soleil traversant les palmiers et se reflétant sur l’eau.
Fort Cochin
Nous avons passé le nouvel an à Fort Cochin, une petite ville bordant l’océan aux rues marchandes très sympathiques et à l’ambiance très agréable.
Le fameux carnaval de Cochin se déroulait lors de notre séjour et nous avons donc pu profiter d’un défilé coloré mais, nous devons l’avouer, un peu chaotique. Nous étions tout de même ravis de voir ces tenues composées de belles étoffes de milles couleurs et richement ornementées.

Ooty
Au nord de Coimbatore se trouve Ooty, un lieu niché à 2240 mètres d’altitude prisé par les indiens pour ses températures basses; une pause très demandée lors des fortes chaleurs.
Nous nous y sommes rendus lors d’un week-end pour une pause nature. Ce qui nous a le plus plu dans Ooty, c’est le fameux petit train nommé « toy train » qui sillonne les montagnes pour atteindre ce village. Ce trajet sur rail est classé au patrimoine de l’UNESCO et nous comprenons bien la raison. Tout le long du trajet nous étions absolument émerveillés par la beauté du paysage qui s’offrait à nous. Une cascade ruisselant le long de la paroie montagneuse par-ci, des plantations de thé par là, un ruisseau en contrebas, de la végétations aux milles couleurs là-haut,… nous ne savions plus où donner de la tête tant c’était beau. Nous aurions clairement aimé que tous nos déplacements soient aussi beaux que celui-ci.